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Totem Mycelia

Loup, ours, écureuil, chien de prairie, souriceau. Et tous les autres. Dans le travail totémique, il est courant d’approcher, de façon volontaire ou non, des esprits animaux. Proches de nous, tout en étant assez lointains, il est facile de s’y identifier, et surtout, de tracer des liens avec eux. Nous les connaissons, nous savons qu’ils ont un langage, une médecine, nous les voyons bouger, évoluer.. Et il est aisé de les anthropomorphiser, pour entendre leurs messages et enseignements plus “facilement”. Si tant est que comprendre certains totems soit facile.

Pourtant, un peu plus petits, un peu moins visibles, bien cachés, moins “romantiques”, aussi, et moins mobiles, nous pouvons nous connecter à des totems tout aussi puissants, et plein d’apprentissages.

Bien présents dans l’environnement dans lequel nous évoluons, il suffit de se baisser, et de pousser la mousse qui les cachent. Ou bien de faire reposer une pâte à pain. Ou encore en humant leur parfum caractéristique dans une maison humide. Les champignons sont des esprits qui, bien que plus subtils et silencieux qu’un animal, ne demandent qu’à être découverts.

Comment partir à la rencontre d’un champignon? Simplement. Sérieusement, ils n’aiment pas que l’on parte dans des rituels complexes et fastidieux. Ils préfèrent que l’on prenne contact avec eux de façon très simple, et naturelle, avec ce que l’on a sous la main. Allez dans la forêt, par exemple, ou cueillez des champignons (si c’est la saison, et en faisant attention pour les toxiques), ramassez de la mousse, ou procurez-vous des os (les champignons – pas tous, bien sur – s’alimentent en décomposant de la matière morte, donc, dans un champignon, il y a un peu d’animal mort.. Je vous avais dit que c’était moins mignon qu’un renard blanc!) Si le langage parlé n’est pas forcément commun chez nos petits sporophores, ils pourront néanmoins communiquer avec vous à travers les rêves, ou les voyages chamaniques, par le biais d’images, ou de sensations.

Que gagne-t-on à travailler avec les champignons? Rien de plus que l’ouverture de son système magique et totémique, une plus grande connaissance du cycle de vie/mort/vie, une exploration de soi-même différente de ce que l’on pouvait connaitre, et une meilleure connexion avec la nature qui nous entoure. Les champignons font partie de notre vie, autour de nous. Il ne tient qu’à nous de les rencontrer.

Article écrit dans le cadre de l'association Axis Fungi

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